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Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831)

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Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831) Empty Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831)

Message par Syllas Mer 16 Sep - 23:48

Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831) 1200px10

Les conséquences de l'ouverture du pays
Edo, Japon - Automne 1831:

Après des siècles de fermeture quasi-totale du pays, le shogunat a subitement et sans crier gare et sans conditions autorisé le commerce extérieur avec le Royaume-Uni et l'Espagne. Cette décision a été marquée par le suicide du wakadoshiyori Miura Tadamoto, qui a, dans sa lettre de suicide, supplié le shogun de reconsidérer cette décision nuisible au peuple japonais. En vain. Quelques semaines plus tard, un accord avec l'Espagne et un autre avec le Royaume-Uni étaient signés, marquant l'ouverture des ports de commerce japonais.

Dès les premiers mois suivant cette décision, le commerce étranger, surtout britannique, amène d'importants changements dans l'économie du pays. Les ports préférés des étrangers sont ceux de Kagoshima, à la pointe sud du pays, de Sakai, près d'Osaka, de Hakodate dans le nord, et surtout de Yokohama et d'Edo dans le Kanto. Manifestement dépassés et laissés sans instruction, les gouverneurs municipaux, les bugyo, sont incertains sur la marche à adopter. Les situations varient en fonction des villes et des domaines féodaux. En plus de cela, les incidents entre marchands étrangers et samourais ne se comptent plus, comme à plusieurs reprise des étrangers sont éviscérés en pleine rue pour ne pas s'être écarté sur le passage d'un samourai! Economiquement également, les changements apportés sont massifs. Au bout de quelques semaines, il devient apparent que la différence de cours d'échange de l'or et de l'argent entre le marché mondial et le marché japonais a incité les marchands étrangers à opérer un tour de passe-passe économique, échangeant leur argent sur place contre de l'or. Au milieu de l'année 1831, ce sont des centaines de milliers de ryo d'or [HRP: l'équivalent de 6.000 koku en monnaie statistique] qui ont quitté le pays par simple jeu monétaire. Outre cela, l'apport de nouvelles marchandises souvent moins chères, notamment en provenance d'Inde britannique, a vite fait de mettre en faillite les commerces locaux présent sur ce créneau...

Devant ce chaos économique, l'unité politique du shogunat commence à montrer des signes de faiblesse! Le Roju Okubo Tadazane aurait ainsi profondément regretté la mort de Miura Tadamoto, et de nombreux autres membres de l'administration du bakufu se sont distancés des décisions prises. Parmi les daimyos Tozama, de l'opposition héréditaire, les daimyo Mori de Choshu et Shimazu de Satsuma auraient également critiqué cette décision. Ces critiques ont rencontré un fort écho parmi le petit peuple, qui a vite fait d'attribuer les difficultés alimentaires et les problèmes économiques aux étrangers.

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Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831) Empty Re: Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831)

Message par Syllas Mar 20 Oct - 15:52

Les conséquences de l'ouverture du Japon (automne 1831) Tumblr_ly5kas5uEX1r02wlto1_500

Désastres économiques au Japon
Edo, Japon - Hiver 1832:


Un peu plus d'un an après l'ouverture du Japon au commerce extérieur, les grands daimyos et le peuple sont atterrés par la situation du pays. L'absence de mesures prises pour contrôler la brutale ouverture au commerce extérieur ainsi que l'accroissement brutal des échanges avec les espagnols et surtout les britanniques ont causé une crise monétaire grave: la présence d'un taux de change intérieur de l'argent contre de l'or plus élevé qu'à l'extérieur a conduit à une fonte rapide des réserves nationales d'or, comme les marchands étrangers ont tous opéré à grande échelle ce tour de passe-passe. Seuls les domaines des Tozama résistent à cette évolution catastrophique: dès le début de 1832, les daimyos de Kaga, Satsuma, Choshu, Yonezawa, Tosa et Saga ont interdit l'échange d'or à des étrangers sur leur territoire, forçant tous les échanges à se faire en argent. La dégringolade du prix de l'or a été accélérée par la vente subite des réserves d'argent détenues par les grands marchands d'Osaka, inquiets de voir leur fortune fondre à vue d'oeil comme l'argent depuis surabondant, et ayant compensé cela par l'achat des rares réserves d'or restantes, ainsi que par la constitution de stocks colossaux de riz.
C'est une catastrophe économique qui s'annonce avec l'arrivée de l'hiver! La rétention des stocks de riz à Osaka cause une inflation rapide des prix dans les marchés d'Edo, la capitale, où dès le mois de novembre des milliers de pauvres meurent dans les rues. Les maisons des marchands et des spéculateurs doivent être protégées par des samourais et des policiers afin d'empêcher leur prise d'assaut par la foule affamée. Pendant ce temps, dans l'ouest du pays, le gouverneur d'Osaka, le Machi-Bugyo Totsuka Sakae, a ordonné la saisie arbitraire des stocks de plusieurs grands marchands, et envoyé un chargement de riz vers Edo, où il arrive en décembre, à temps pour calmer la populace. La famine est évitée de justesse, mais au prix d'une grande agitation à Osaka.
Comme si cela ne suffisait pas, ces troubles ont également affecté les caisses du shogunat, qui est très dépendant des impôts sur les transactions de riz et doit également assurer le salaire de dizaines de milliers de samouraïs, qui, dotés d'un revenu fixe, sont réduits à la plus extrême pauvreté par la hausse brutale des prix du riz. On signale une forte hausse des activités des ronins le long du Tokaido, la principale route du pays...

Un an après l'ouverture du Japon, la situation du shogun est très délicate. Personne n'a encore ouvertement critiqué le gouvernement, mais il est clair parmi les conseillers de haut niveau du bakufu que si ces difficultés venaient à continuer, le prestige du shogun serait mis en danger. De plus, les domaines provinciaux des Tozama sortent bien moins touchés par la crise que les terres héréditaires des Tokugawa, notamment l'immense capitale, Edo...

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